La Conférence scientifique « Exploitation des eaux souterraines et défis de la durabilité de l’agriculture irriguée » s’est tenue le mercredi 10 juillet 2019 au Qualipole Alimentation de Meknès avec une co-organisation du Centre Régional de la Recherche Agronomique de Meknès et de l’Ecole Nationale de l’Agriculture de Meknès.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du débat national sur la gouvernance des eaux souterraines, ressources stratégiques pour garantir la durabilité des agricultures irriguées dans un contexte marqué par le changement climatique. Elle a aussi offert un espace
d’échange de communication avec les différents acteurs institutionnels et professionnels de l’agriculture, sur les acquis des recherches des deux institutions partenaires en matière de gouvernance et de techniques efficientes de valorisation des eaux d’irrigation.
En effet, et dans un objectif d’accompagnement des orientations du PMV, plusieurs travaux de recherche et de recherche-développement ont été entrepris par des équipes de recherche de l’ENA Meknès et de l’INRA visant une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation des cultures pérennes, des cultures maraîchères et des grandes cultures.
Les enjeux en relation avec l’exploitation des eaux souterraines sont multiples. Ces eaux constituent la principale ressource pour l’irrigation dans plusieurs zones du pays et l’unique dans d’autres telle que la région de Fès-Meknès. Elles contribuent au maintien des activités agricoles, la création d’emploi et la lutte contre l’exode rural. En outre, elles participent également à l’approvisionnement en eau potable de la population, en particulier en milieu rural. Cependant, la surexploitation des nappes menace leur équilibre naturel comme c’est le cas pour notre région qui accuse un important déficit moyen annuel.
C’est dans ce contexte que sont lancés, depuis 2014, les projets de mise en place de Contrat de nappes. Les directives générales du Plan Maroc Vert soulignent aussi la nécessité d’une bonne gestion de l’eau à travers notamment le Programme National d’Economie de l’Eau d’Irrigation qui vise la reconversion de 550 000 ha en irrigation localisée, objectif pratiquement atteint. Toutefois, de grandes interrogations se posent quant à la maitrise du pilotage de l’irrigation par les agriculteurs, aux engagements des parties prenantes, aux moyens humains mis à disposition et aux données actualisées sur les eaux souterraines et leurs usages.
La conférence scientifique a été animée par d’éminents chercheurs et experts et s’est articulé autour de deux sessions dont la première focalisée sur un cadrage institutionnel, conceptuel et méthodologique pour mettre en œuvre les outils de la gouvernance des eaux souterraines. La seconde a abordé le volet technique en apportant un éclairage sur l’irrigation localisée, son pilotage, son efficacité et efficience pour garantir une agriculture pérenne.
Les communications et les conférencier(e)s :