Séminaire interne : Ressources génétiques des arbres fruitiers et opportunités de création de nouvelles variétés

Ali Mamouni, chercheur en amélioration génétique des arbres fruitiers et Chef du SRD-CRRA Meknès

Ali Mamouni, chercheur en amélioration génétique des arbres fruitiers et Chef du SRD-CRRA Meknès

Mr Ali Mamouni, Chercheur en amélioration génétique des arbres fruitiers, a animé le 22 décembre 2015 à la bibliothèque du CRRA Meknès un séminaire intitulé « Ressources génétiques des arbres fruitiers et opportunités de création de nouvelles variétés ».

Le point y a été mis sur l’intérêt du matériel végétal des rosacées fruitières au Maroc qui provient principalement de deux origines (i) le matériel végétal local, provenant de semis et (ii) le matériel végétal introduit qui constitue plus des 3/4 du matériel végétal en collection et provient de tous les pays méditerranéens notamment l’Espagne et la France.

Le matériel végétal local reste relativement peu étudié malgré son importance sur le plan génétique et agronomique. La sélection exercée par l’homme, au fil des années, et par la nature ont contribué à la création d’un matériel végétal diversifié génétiquement et caractérisé par un pouvoir d’adaptation certain.

Dans l’objectif de protéger ces ressources génétiques locales de l’érosion, due principalement à la sécheresse et à l’adoption, de plus en plus généralisée, de variétés introduites au détriment du matériel végétal local, l’INRA a entrepris un long programme de recherche ciblant les zones de culture traditionnelle de plusieurs espèces (pêcher, amandier, abricotier, figuier…). Ces travaux de prospection, de collecte et d’évaluation du matériel végétal local, ont permis de sélectionner plusieurs variétés proposées à la profession pour leurs performances et avantages. Ils ont aussi aidé à accumuler d’importantes données de description morphologique et pomologique et de mettre en collection une large gamme de génotypes dans les domaines de l’INRA. Les génotypes locaux constituent, en effet, actuellement une proportion de l’ordre de 24% au niveau du domaine d’Ain Taoujdate, riche de d’un millier de génotypes et la majorité des ressources phytogénétiques des rosacées en collection aux domaines d’Errachidia et la Ménara.
Il est à rappeler que les rosacées fruitières, couvrent une superficie estimée à plus de 200 000 hectares avec une nette dominance de l’amandier (70%). Sur le plan géographique, ces espèces sont répandues dans toutes les régions du Maroc avec une concentration particulière au niveau des zones montagneuses pour l’amandier, le Rif pour le figuier, le moyen atlas et le plateau de Sais pour la majorité des rosacées.

Cette filière joue un rôle socio-économique important en générant plus de 12 millions de journées de travail. Elle participe également à l’équilibre écologique de plusieurs écosystèmes fragiles notamment par la défense et la restauration des sols.

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